L’allocution de l’Honorable Irwin Cotler & the Raoul Wallenberg Centre for Human Rights lors de la conférence publique de l’ABC tenue le 7 octobre 2017. Ce fut un honneur qu’une sommité en droits humains tel que M. Cotler et le centre Raoul Wallenberg dont il est le fondateur soient notre partenaire dans l’organisation de la conférence de presse et de la conférence publique, évenements ayant mis à l’honneur de grands activistes des droits de l’homme: Mutama Pierre-Claver Mbonimpa, Me Bernard Maingain, Antoine Kaburahe https://drive.google.com/file/d/0B6yfrjkEOzI4bjFPejF3Vm1vdEU/view
«Le Mandela burundais» irradie Ottawa de sagesse et cultive l’espoir
«Le Mandela burundais» irradie Ottawa de sagesse et cultive l’espoir Pierre-Claver Mbonimpa proclame sa foi en la justice devant un parterre d’environ 500 participants «Un témoignage est un legs pour les générations à venir» dit Annabelle Giudice, à travers sa contribution soumise à Iwacu en date du 3 septembre 2017, sous le titre : «Rester debout» Un leg pour les générations à venir». L’Alliance des Burundais du Canada a eu le privilège d’accueillir à Ottawa le «Mandela burundais», en la personne de Pierre-Claver Mbonimpa et de donner ainsi l’occasion à un demi-millier de Burundais vivant au Canada de boire ses paroles, le 7 octobre 2017 à l’École Secondaire de la Salle. Et pendant plus de trois heures, dans une salle archi-comble, trois icônes ayant en commun «une conscience tranquille et incorruptible» ont littéralement irradié l’assistance. A côté de Pierre-Claver Mbonimba, il y avait aussi l’avocat belge Bernard Maingain et le journaliste-écrivain burundais, Antoine Kaburahe. Celui-ci, à travers son livre intitulé : «Rester debout» a immortalisé ce monument et fervent défenseur des droits de l’homme, Pierre-Claver Mbonimpa. «Le Mandela Burundais», sans doute émerveillé par la qualité de l’accueil mais toujours à travers sa sagesse légendaire et infinie, s’interrogera à haute voix sur sa personne comme suit : «Qui suis-je, qu’ai-je fait et qu’est-ce que je vaux pour mériter une telle attention?». Quelle grandeur d’âme et quelle leçon de modestie de la part de cette personne que ni le temps ni les tourments n’ont usé; que les nombreuses reconnaissances et récompenses tant au niveau national qu’international n’ont pas grisé! La question qu’il s’est posée ne prenait pas seulement en compte la remarquable participation du public (490 participants!) à cette séance de présentation du livre d’Antoine Kaburahe : «Rester debout». Pierre-Claver Mbonimpa se félicitait aussi de l’attention qui lui avait été réservée depuis son arrivée au Canada par les Burundais et de nombreuses personnalités de ce pays. Cela l’a ému jusqu’aux larmes, dira-t-il; cela l’a renforcé dans ses convictions à servir la justice et les droits de l’homme, ce beau travail qui constitue aussi le combat de sa vie. Bref, Pierre-Claver Mbonimpa est une source de fierté pour les Burundais épris de paix, une source d’inspiration pour tous les jeunes en manque de modèle, en cette période de l’histoire burundaise où des gens s’improvisent héros sans d’autre mérite que celui de continuer à enterrer les valeurs qui ont toujours permis au Burundi de garder la tête hors de l’eau, en toutes circonstances. Toujours et un peu comme inspiré par la même muse, l’avocat belge Bernard Maingain ne tarira pas d’éloge à l’endroit du «Mandela burundais». Le décrivant comme il est et pas uniquement sous son meilleur jour, histoire de vendre son image au public, cet infatigable défenseur du collectif de victimes de la tyrannie burundaise auprès de la justice internationale parlera de lui comme d’une figure emblématique des droits de l’homme. Me Maingain reconnaîtra que le travail et la détermination de Mbonimpa font partie des choses qui l’encouragent à poursuivre le combat pour la justice. Et d’avertir : «tant que la justice ne sera pas rendue aux innombrables victimes des atrocités, nous ne nous tairons jamais». La salve d’applaudissements venue de la salle ne l’impressionnera pas; elle ne le grisera guère. Cela sera simplement perçu comme une expression d’encouragement de la part de tous ceux qui, comme lui, sont déterminés à se battre sans laisser, un seul instant, tomber les bras pour le retour de la paix et de la justice au Burundi; pour le travail d’enquête qu’on attend de la justice internationale et en particulier de la Cour Pénale Internationale (CPI) sur les crimes et autres atrocités commis au Burundi. Il sied de souligner que la CPI n’est pas du tout invoquée par souci d’exotisme, c’est uniquement parce que la justice burundaise est constamment instrumentalisée par le pouvoir en place auquel elle est totalement inféodée et ne dispose donc d’aucun levier pour s’en affranchir, au nom du sacro-saint principe démocratique de séparation des pouvoirs si cher à Montesquieu. Il est donc évident que les yeux sont rivés vers la CPI dont l’acte fondateur, le statut de Rome de la CPI oblige les États signataires à collaborer avec la justice internationale en faisant sien ses idéaux, faute de quoi celle-ci fait valoir sa compétence et ses prérogatives. Cette réflexion du professeur français André Gishaoua, dans un article publié dans le Point le 9 octobre 2017 et intitulé : «Afrique centrale : un problème avec la démocratie?» est encore plus explicite à propos de l’accès des victimes de la tyrannie à la justice en dépit de l’arrogante attitude des fossoyeurs de la justice: «même dans les pays soumis à l’autoritarisme le plus agressif, il existe toujours des pôles de résistance structurés dont la voix peut être entendue. L’une des tâches prioritaires consiste à documenter les exactions. Leurs données serviront de preuve lorsque des poursuites pourront être engagées. La documentation des crimes demeure aujourd’hui le dernier pouvoir et ultime espoir des résistants. Même dans un lointain futur, ces éléments pourront avoir un rôle déterminant sur ceux qui s’imposent présidents à vie.» Le trio (Mbonimpa-Kaburahe-Maingain) battrait de l’aile si on ne mentionnait pas son autre élément de taille qu’est Antoine Kaburahe, journaliste et auteur dont, «Rester debout» n’est pas son premier livre, souvenez-vous de «Burundi, la mémoire blessée» publié en 2003. Il dirige aussi le journal Iwacu qui est une sorte de sommet d’un iceberg dont la partie la moins visible est ce groupe de presse qui trône fièrement à Bujumbura où l’aversion à l’égard d’une presse libre est à peine voilée. Autant noter une résilience peu habituelle mais à ce propos et au sujet de cette longévité relative, Kaburahe a une explication : «la rigueur dans le traitement de l’information et le professionnalisme de tout instant». Concernant son tout récent livre «Rester debout», l’auteur n’en tire aucune fierté personnelle et l’évidence de talent de la part de ce féru de journalisme le met à l’abri de tout complexe. Il semble dire que c’est son personnage de prédilection, une biographie
l’Alliance des Burundais du Canada à Toronto ont eu l’honneur de recevoir le député fédéral Ali Ehsassi
Lors de la conférence de Toronto avec nos invités, la Communauté des Burundais de Toronto ainsi que l’Alliance des Burundais du Canada à Toronto ont eu l’honneur de recevoir le député fédéral Ali Ehsassi, président du all-party parliamentary group for the prevention of genocide. Sa présence et son allocution à la communauté, une audience de 150 personnes, ont été fortement appréciées et ont démontré son engagement sur la question des droits humains au Burundi.
#DeboutOttawa
L’Alliance des Burundais du Canada et le Centre Irwin Cotler & the Raoul Wallenberg Centre for Human Rights ont eu l’honneur d’accueillir proche de 490 participants à la conférence sur la situation des droits humains au Burundi avec à l’honneur M. Pierre-Claver Mbonimpa, notre Mandela burundais, Me Bernard Maingain, avocat et membre du collectif des avocats pour les victimes et les familles des victimes ainsi que le journaliste Antoine Kaburahe, fondateur du groupe de presse Iwacu Voix du Burundi. Ce fut un franc succès, les presentations de nos invités, les questions et réactions du public, les partages informels….mais surtout la présence et les contributions de nombreux de nos membres. Nous vous disons merci et BRAVO. Nous sommes sur le bon chemin avec des personnalités phares tels que nos illustres invités. https://www.facebook.com/913793125310383/videos/1617871201569235/ https://www.facebook.com/913793125310383/videos/1617857808237241/ https://www.facebook.com/913793125310383/videos/1617850348237987/ https://www.facebook.com/913793125310383/videos/1617703998252622/
Conference de presse au parlement avec Me Maingain, Pierre-Claver Mbonimpa, Antoine Kaburahe …
Conference de presse au parlement avec Me Maingain, Pierre-Claver Mbonimpa, Antoine Kaburahe, le bureau du député Ali Elhassi, Irwin Cotler & the Raoul Wallenberg Centre for Human Rights et l’Alliance des Burundais du Canada https://www.facebook.com/913793125310383/videos/1613840605305628/
Face à la situation des réfugiés burundais établis sur son sol, la Tanzanie détonne et étonne
Depuis la dernière visite du président burundais en Tanzanie le 20 juillet dernier, quelque chose a notablement changé dans les relations entre les réfugiés burundais établis en Tanzanie et les autorités de leur pays d’accueil. Certes les réfugiés burundais étaient loin d’être, tout à fait, en odeur de sainteté avec les autorités tanzaniennes, mais ces dernières respectaient tout au moins les principes inspirés par la Convention de Genève relative au statut des réfugiés. La Tanzanie tenait encore à sa tradition de terre d’accueil et n’oubliait guère que le Burundi a toujours produit des réfugiés. Seulement voilà, la situation de deux poids deux mesures qu’on observe en ce qui concerne le traitement des réfugiés d’aujourd’hui et ceux d’hier s’inspire des principes et des motifs que seules les autorités tanzaniennes peuvent comprendre et probablement expliquer. Depuis quand ignorent-elles que les réfugiés ont pour spécificité de “voter avec leurs pieds” et qu’on ne peut se permettre de les refouler arbitrairement car, ce sont eux qui savent et peuvent expliquer les raisons qui sont à l’origine de leur statut. Au lieu donc de les écouter et apaiser, un tant soit peu, leur misère, la brutalité a remplacé la charité et le respect de la situation qu’ils endurent au quotidien; la chicotte est devenue l’unique traitement dont ils bénéficient. Et comme si cela ne suffisait pas, des morts ont été déplorés le 14 août 2017 dans le camp de Nduta dont celle d’une femme qui venait d’accoucher, leur unique péché ayant été de refuser de retourner de force au Burundi car, sachant pertinemment qu’une mort certaine les y attendrait à leur retour. L’Alliance des Burundais du Canada (ABC) est fortement préoccupée par cette situation et s’insurge contre le traitement que les autorités tanzaniennes infligent à ces réfugiés qui sont pourtant en droit d’être protégés. La Tanzanie ne peut se dérober de sa responsabilité, étant entendu que c’est un partenaire de longue date du HCR. Bien plus, elle ne peut se permettre de fouler aux pieds les principes auxquels elle a souscrit, en ratifiant la Convention de Genève en matière de traitement et de protection des réfugiés. Par ailleurs, il est à noter que ce pays n’en est pas à sa première expérience : les autorités burundaises actuelles ayant été naguère en situation de demandeurs d’asile et par conséquent accueillies, protégées et même soutenues par la Tanzanie. Loin de nous l’idée d’aller jusqu’à croire que ce pays les préparait à ce qu’elles sont devenues par la suite, mais le comportement que la Tanzanie affiche actuellement face aux réfugiés burundais détonne et étonne. Cela dit, même s’il est difficile d’établir pertinemment une quelconque relation de cause à effet entre l’attitude des autorités tanzaniennes et la situation de la médiation, il n’est pas injuste d’imaginer pourquoi le dialogue inter-burundais tant souhaité et appuyé par la communauté internationale bat de l’aile. Tant que le pays qui abrite les travaux de ce dialogue ose se comporter de la sorte, on imagine difficilement comment il pourrait en être autrement. Mais qu’à cela ne tienne, l’on peut tout de même croire que même en politique, l’éthique dispose encore d’un minimum de place et de considération. Et si tel en est le cas, l’on peut alors espérer qu’aucune morale ne saurait permettre que les droits des réfugiés soient sacrifiés, sous prétexte qu’un pouvoir aux abois tente désespérément de se payer le luxe d’un marketing politique sur le dos de ces déshérités, en essayant de montrer, à travers le rapatriement forcé de ces derniers, qu’il est encore fréquentable. Face donc à la gravité de la situation, l’ABC demande ce qui suit: A la Tanzanie – De respecter ses engagements en matière d’accueil et de protection des demandeurs d’asile et de s’abstenir de les persécuter; – de réserver une fin de non-recevoir aux autorités burundaises qui veulent s’attirer la sympathie des bailleurs de fonds sur le dos des réfugiés, en provoquant leur rapatriement forcé, histoire de montrer que la paix serait revenue au Burundi; – de donner plutôt un coup de pouce à la médiation dont elle abrite les travaux afin que le dialogue inter-burundais reprenne et qu’il aboutisse à une paix durable. A la communauté internationale De faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les réfugiés burundais où qu’ils se trouvent, spécialement ceux vivant en Tanzanie, cessent d’être un fonds de commerce; qu’ils soient plutôt protégés et soutenus, conformément aux recommandations pertinentes de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés. Au Haut Commissariat des Nations Unies pour le Refugies, HCR – De faire toujours preuve de neutralité, en appuyant les réfugiés burundais et en pesant de tout son poids, afin que sa mission soit respectée et facilitée par les autorités tanzaniennes; – de tout faire pour que tous les enfants en âge scolaire et tous ceux qui n’ont pas pu poursuivre leurs études à cause de la crise, puissent retrouver le chemin de l’école. A la médiation – De faire davantage preuve de responsabilité, de diligence et de neutralité, pour que le dialogue inter-burundais reprenne, qu’il soit absolument inclusif et qu’il porte des fruits; – d’éviter le piège de faire le lit des politiciens, quel qu’en soit le bord, dont certains sont souvent préoccupés par des intérêts tout à fait personnels, au détriment des réfugiés dont le sort est prétendument leur souci majeur. Fait à Ottawa le 21 août 2017 © L’Alliance des Burundais du Canada, ABC
L’ABC se félicite de la lecture du gouvernement du Canada au sujet de la situation des droits de la personne au Burundi
Burundi-Le pouvoir en place ne peut cacher indéfiniment et impunément ses crimes à la terre entière «Le gouvernement continuera d’utiliser tous les outils à sa disposition pour chercher à mettre un terme au climat d’impunité qui règne au Burundi et permettre une solution politique à la crise». Telle est en substance une promesse contenue dans la réponse du gouvernement canadien au sixième rapport du comité permanent des affaires étrangères et du développement international intitulé: «Division et violations des droits de la personne au Burundi». Il s’agit, pour l’Alliance des Burundais du Canada, d’un engagement on ne plus responsable et caractéristique d’un pays de droit au vrai sens du terme. L’ABC ne peut que s’en réjouir et son engagement en faveur de la paix au Burundi, qui passe par l’effondrement de la dictature et du régime de terreur ne fait qu’en être renforcé. Le soutien canadien est de taille quand on sait combien le pouvoir de Bujumbura ne cesse de se targuer orgueilleusement d’avoir vaincu la communauté internationale et d’avoir divisé le Conseil des Nations Unies, en contribuant à casser son unité et la cohérence de ses décisions au sujet du Burundi. Le Canada semble d’ailleurs s’être rendu compte du nombre croissant et inacceptable de vétos, au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies et s’engage à travers cette réponse à œuvrer en faveur de la limitation de vetos en cas de perpétration de massacres dans un pays. Il n’est pas sans savoir que la tâche est ardue tant qu’on n’est pas membre de cette instance, mais il espère convaincre les pays qui partagent les mêmes valeurs et la même optique que lui, à militer en faveur de la retenue. En ce qui concerne le Burundi et la situation des droits de la personne qui y prévaut, on perçoit aisément, à travers la réponse fournie par le gouvernement du Canada, la volonté et la disponibilité de ce pays à suivre de près la situation. L’ABC est fortement encouragée par l’attitude du Canada, surtout qu’elle déplore encore une fois l’état d’impunité qui caractérise ce pays meurtri par la crise; une crise qui plus est, a été provoquée et se trouve entretenue par ceux-là mêmes (les autorités burundaises) qui, sous d’autres cieux auraient dû plutôt prendre leurs responsabilités en mains, en vue de l’enrayer. Le regard du Canada est d’autant plus encourageant qu’il s’appuie sur une analyse pertinente de la situation sans se nourrir d’informations tendancieuses et malhonnêtes de la part de propagandistes de tout acabit, zélés et sans doute motivés par des cercles proches de la dictature de Bujumbura qui, d’une manière ou d’une autre gratifient leurs gestes. Quatre parties composent donc la réponse complète du gouvernement canadien au sixième rapport du comité permanent des affaires étrangères et du commerce international sur la question des droits de la personne au Burundi. C’est un document d’une valeur inestimable, aux yeux des défenseurs des droits de la personne et de la vérité ainsi que pour les Burundais de bonne foi. La première partie qui est en réalité le premier groupe de recommandations du comité assorti d’une réponse du gouvernement du Canada, porte sur «le soutien du Canada aux efforts de surveillance des droits de la personne au Burundi». La deuxième partie a trait aux recommandations touchant à «l’engagement bilatéral du Canada avec le gouvernement du Burundi»; la troisième comprenant des recommandations et des réponses visant principalement les efforts du gouvernement du Canada en vue de «la promotion des interventions internationales au moyen d’une mobilisation bilatérale et multilatérale». Le quatrième groupe de recommandations et la réponse y apportée concernent les «programmes du Canada pour appuyer les réfugiés, les demandeurs d’asile et d’autres projets». Au regard de ce qui précède, il apparaît clairement que le Canada est sensible aux signaux reflétant la détérioration de la situation en matière des droits de la personne au Burundi et s’engage à encourager une veille attentionnée en vue de détecter et de documenter tout abus sur ce terrain des droits humains. Il n’entend évidemment pas se substituer aux organisations en charge du secteur mais il indique avoir pris des dispositions pour suivre de près «toute rhétorique à forte connotation ethnique» et à «prévenir la perpétration d’actes génocidaires». A cet effet, le Canada a mis la main à la poche en débloquant une enveloppe de 3.6 million de dollars pour appuyer les efforts internationaux de surveillance, consistant à surveiller les premiers actes d’atrocités de masse. Le gouvernement du Canada a émis le souhait de voir le Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies au Burundi continuer à documenter les violations des droits de la personne et d’en faire le rapport. Au sujet de l’engagement bilatéral avec le gouvernement du Burundi, le Canada a exhorté et encouragé le gouvernement du Burundi à permette aux observateurs de l’Union Africaine et la mission policière des Nations Unies mandatée en vertu de la Résolution 2303 de 2016, un accès complet à son territoire. Pour ce qui est de la promotion des interventions internationales au moyen d’une mobilisation bilatérale et multilatérale, le gouvernement du Canada est convaincu que les efforts résolument conjugués de l’Union Africaine, des Nations Unies et de la Communauté des états d’Afrique de l’est peuvent porter des fruits. Le Canada est conscient que certaines mesures au plan multilatéral peuvent s’avérer difficiles compte tenu du fait qu’il n’est pas un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et que son influence directe sur l’instance est par conséquent difficile. Cependant, il s’est engagé à s’appuyer sur des membres de cette entité «d’optique similaire» pour voir ensemble la «faisabilité de sanctions et d’interdiction de voyager à l’égard de représentants de l’état burundais». En ce qui a trait au volet relatif au «programme du Canada pour appuyer les refugiés, les demandeurs d’asile et d’autres projets», le gouvernement du Canada s’est dit inquiet du sort des 400.000 réfugiés et reste convaincu qu’une aide en faveur des réfugiés dans les pays d’accueil est d’une nécessité absolue. Le gouvernement du Canada reste disposé à
séance du Groupe parlementaire multipartite sur la prévention du génocide et autres crimes contre l’humanité
L’Alliance des Burundais du Canada a eu l’opportunité de participer à une séance du Groupe parlementaire multipartite sur la prévention du génocide et autres crimes contre l’humanité. Le thème de la rencontre etait: Les canadiens répondent sur le temps et la manière que le gouvernement devraient considérer dans ses dépenses visant la responsabilité de protéger les civils tant au niveau local qu’à l’étranger. Le Groupe parlementaire multipartite et l’Honorable Irwin Cotler ont convoqué une table ronde au parlement avec des survivants du Burundi, du Rwanda, de la Syrie ainsi que des parlementaires, des vétérans, et des experts de l’ONU afin de discuter du rôle du Canada dans les approches transformatives du conflit. Canadians respond to where and how government spending for the Responsibility to Protect civilians at home and abroad: GPG and Irwin Cotler convene in a round-table in Parliament with survivors of Burundi, Rwanda, Syria alongside parliamentarians, veterans, and UN experts in Canada’s role in Conflict Transformative approaches.
l’Alliance des Burundais du Canada a rencontré l’Association parlementaire Canada-Afrique
En ce 9 mars 2017, l’Alliance des Burundais du Canada a rencontré l’Association parlementaire Canada-Afrique pour un briefing sur la situation actuelle de la crise Burundaise. Nous avons été joints également par CARE Canada et Oxfam. Ce fût un échange fructueux.
Du sang neuf à l’ABC pour relever les défis de l’ère actuelle
En se dotant officiellement et démocratiquement d’une section locale, l’Alliance des Burundais du Canada, ABC en sigle, s’est sentie pousser des ailes et va ainsi pouvoir voler plus haut et plus loin. Il s’agit d’un tout nouvel organe directeur de l’ABC Ottawa-Gatineau dont les membres, au nombre de cinq, ont gagné haut la main un scrutin organisé à la faveur d’une assemblée annuelle qui s’est tenue ce samedi 4 mars 2017. L’ABC venait alors de marquer le coup, montrant ainsi à la face du monde, sa capacité à être à la hauteur de la confiance de ses membres, eux qui avaient émis le souhait, lors de leur dernière assemblée générale, de voir l’organisation se démocratiser davantage en rapprochant notamment les structures de gestion de ses membres à la base. A l’issue du scrutin, un discours simple et concret de la part du président élu, Charles Makaza, aura suffi à laisser entrevoir sa volonté d’ouverture aux membres, de prise en compte de leurs besoins et de leurs idées: “J’ai tout compris”, a-t-il dit en substance; “Je vais tout faire pour être à la hauteur de vos desiderata et ce sera pour moi un honneur et un agréable devoir que de pouvoir vous servir”. Plaisir et applaudissements nourris, mais aussi visible et palpable envie de voir leur association grandir encore et encore. Bref, que d’attentes! Légitime n’est-ce pas, quand on n’est pas sans savoir que les Burundais de la Diaspora en général et ceux du Canada en particulier, puisque c’est d’eux dont il s’agit, ont soif de voir les choses changer au pays de leurs ancêtres et cela de manière résolue et concrète. Notons que le changement doit être ici perçu comme quelque chose d’au-delà d’un simple mot car, il est question de tout un concept. Changement de mentalité dans le sens de savoir que l’essentiel des réalisations doit être le fruit des efforts des membres de l’organisation et non d’un ailleurs hypothétique. Les membres sont la plus grande richesse de l’association et ils se doivent d’en être constamment conscients et conséquents. N’ont-ils pas promis d’être plus réguliers dans le versement de leurs cotisations? Bel engagement s’il en est, notable et louable promesse de soutien matériel en faveur de leur organisation. Le changement, c’est aussi de savoir que même si une certaine autonomie est accordée à la nouvelle section, il ne s’agit pas d’une sécession, mais d’une branche qui doit prendre des initiatives certes, mais tout en s’inspirant de la vision globale; des valeurs et des missions qui sont celles d’une ABC unie et solidaire dont la devise est: “L’union fait la force”. Le changement c’est enfin de savoir qu’un Burundi nouveau tel qu’en rêve l’ABC, est une nation dépourvue des affres de la haine et de la division, un pays de droit où tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes chances et où aucune personne n’a le droit d’attenter impunément à la vie d’autrui; de le spolier de ses biens et de le priver arbitrairement de tout espace de liberté. Le président fraîchement élu s’est dit disposé à s’inspirer du plan stratégique enrichi par les membres de l’assemblée annuelle; un plan qui, a-t-il d’ailleurs indiqué avec soulagement, cadre tout à fait bien avec sa vision. Inutile donc de rappeler qu’il a hâte d’entreprendre un vaste chantier, aux côtés de l’ABC fédérale, qui contribuera à faire de l’ABC une organisation capable de fédérer les attentes des Burundais du Canada et de s’ouvrir aux autres frères et sœurs d’autres diasporas réparties sur les cinq continents. La tâche ne sera pas nécessairement facile, a-t-il tenu à souligner tout en faisant remarquer, au passage, qu’il a assez de volonté, de force et de méthode pour en venir à bout. Quant à son équipe, elle est faite de gens de terrain qui sont loin d’être novices en milieux communautaire et associatif. Il s’agit de Justine Nkurunziza, Vice-présidente, Florian Bizindavyi comme Secrétaire Général, Ernest-Parfait Ngabirano en qualité de trésorier et Elvis Nkunzimana comme trésorier-adjoint. L’équipe a eu droit, comme il se doit par ailleurs, aux félicitations du Président actuel de l’ABC fédérale en la personne d’André Dunduri. Celui-ci a tenu à rappeler que la mise en place officielle d’un organe dirigeant de la section municipale, l’ABC Ottawa-Gatineau constituait la concrétisation d’un engagement, celui de se doter progressivement et officiellement de sections locales qui se veulent être la prolongement de l’action de l’ABC au niveau de tout le Canada. La mise en place d’un organe de contrôle n’a pas été en reste. Elle est née de l’idéal selon lequel on ne confie pas de responsabilités à une organisation, spécialement en matière de gestion du patrimoine, sans pouvoir en évaluer la prise en compte. Ses membres ont été élus après s’être engagés, tour à tour lors d’une mini campagne d’usage, à l’exigence de la responsabilisation (accountability). Lionel Ntunzwenimana en sera Président, assisté en cela par Gilbert Hakizimana et Léa Muzakare. Soulignons que si l’assemblée annuelle a pu se tenir dans un cadre adéquat d’échange et de convivialité, c’est en grande partie grâce à la Cité (ancienne cité collégiale) qui lui a prêté main forte, en mettant gracieusement une salle moderne à sa disposition. Notons également qu’en plus de la centaine de personnes qui avaient répondu à ce rendez-vous annuel, une vingtaine de nouveaux membres ont pris l’inscription le même jour, contribuant ainsi à agrandir la famille. D’autres encore étaient retenus par des obligations à caractère social, mais ils ont, tout de même, tenu à manifester leur attachement à l’égard de l’événement par le truchement de procurations, documents dûment pris en compte par les équipes d’enregistrement. ____________________________ ©Alliance des Burundais du Canada, ABC, le 6 mars 2017